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"Cela n'a pas de sens"

Dernière mise à jour : il y a 2 jours


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Qui n’a jamais ressenti ce malaise devant une tâche ou une situation qui semblait dénuée de sens ? Oser le dire, c’est déjà amorcer une transformation.

Mais pourquoi ce geste apparaît-il si risqué dans notre quotidien professionnel ?



Dépasser le « ça n’a pas de sens »


Combien de fois avons-nous pensé « ça n’a pas de sens », sans oser le dire ?

Comme le rappelle la philosophe Cynthia Fleury, « la pensée est une forme de courage » : oser questionner le sens au travail :

  • c’est se risquer à ouvrir un espace nouveau, à rompre avec les habitudes et à retrouver la responsabilité de la présence, individuelle et collective.

  • c'est aussi dans certaines situations se faire le cadeau de pouvoir obtenir l'information qui nous manquait pour que cela fasse sens.

  • C'est enfin faire le cadeau à l'autre d'un regard différent sur des situations données.


Dans l’organisation, le courage d’exprimer ce qui ne fait plus sens est donc un acte profondément stratégique.

Mais pourquoi est-ce si difficile d’exprimer ce ressenti ?

Peur du jugement, sentiment d’impuissance, manque de légitimité, sentiment de l'avoir déjà dit...


Oser partager son doute, c’est aussi parfois faire le constat qu'il est temps de réajuster son rôle, son projet, ou sa place au sein de l'organisation. C'est travailler sur le haut de sa boussole Kampasa, sa place et sa contribution personnelle.


Trois questions à se poser avant de se lancer


Alors avant de se lancer, voici trois questions qui peuvent aider à clarifier :


  1. Pourquoi cela ne fait-il pas sens pour moi ?

    👉 Oser questionner ce ressenti, le nommer, le clarifier.

    Tips : en solo, avec un collègue ou un accompagnant, vous pouvez vous inspirer de la technique des "5 pourquoi" pour passer d'un problème à l'identification de cause racines (nous reviendrons sur cette méthode et ses vertus dans un prochain article) .


  2. À quel moment ai-je eu ce ressenti dernièrement ?

    👉 Et qu’est-ce qui m’a retenu de l’exprimer ?


  3. Quels espaces permettent l’expression de ces doutes dans mon organisation, mon équipe... ?




Un exemple pratique


J'accompagnais un Directeur d'exploitation qui avait identifié un besoin fort de réajuster son rôle et sa posture.


Parmi les enjeux qu'il rencontrait : il ne parvenait plus à aller à certaines réunions (pourtant stratégiques) où il était censé être. Il envoyait d’autres personnes et trouvait de bonnes raisons de se faire excuser. Selon lui, ces réunions ne contribuaient en rien à ses missions pour lesquelles il n'avait déjà pas assez de temps.

=> Résultat : des tensions s'installaient.

Tensions chez lui, car il savait au plus profond de lui que ce n'était pas tout à fait ok de faire ainsi.

Tensions chez son client et ses collègues.


Le switch s'est fait en 3 phases :

  • Par le questionnement (relire l'article La Maïeutique ou l'art de questionner), nous avons essayé de mettre de la clarté sur ce qui ne faisait pas sens et ses réels besoins. Parfois, cette phase "pique". « Pratiquer le ‘dire vrai’, c’est ‘tout dire’ mais en s’obligeant à la vérité. » écrivait Cynthia Fleury dans son livre La fin du courage.

  • Nous avons ensuite travaillé les blocages qui l’empêchaient d’en parler avec assertivité.

  • Puis il s'est lancé (après des exercices de visualisation).


Le dialogue rétabli et des besoins clarifiés ont permis à l’équipe d’inventer de nouvelles méthodes et de redonner du sens aux réunions et au travail.


🐾 Se faire accompagner pour se lancer et remettre du sens


Chez Kampasa, j’accompagne cette démarche :

  • Par l’accompagnement individuel pour ajuster sa place, exprimer ses besoins et faire preuve d’assertivité.

  • Par la facilitation collective pour questionner les habitudes, les réinscrire dans le projet commun et créer des espaces de dialogue où l’écoute active est au centre.

  • Par l’accompagnement des organisations et des équipes pour instaurer des rituels (espaces temps, espaces physiques…) et des bonnes pratiques (communication interpersonnelle, transparence…)



✨ Conclusion


Pour oser dire « ça ne fait pas sens », il faut des outils et du courage.

Un courage qui contribue largement à retrouver de la clarté et de l'énergie au quotidien.


Et n’oublions pas, ce courage d’une parole, d’une question, ou d’un geste à un niveau individuel peut déclencher une dynamique nouvelle à l'image de la murmuration des étourneaux (relire l'article "Inspiration... des murmurations d'oiseaux aux "organisations murmurantes")


Et si nous redonnions du sens à nos actions !


Pour en parler, contactez-moi : marie@kampasa.fr






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