« Tu peux… ou tu peux ne pas » ou le pouvoir de choisir -entre courage, discernement et responsabilité-.

Reprendre possession du choix

Dans nos vies et dans nos organisations, combien de décisions restent en suspens faute d’oser choisir ? Combien d’énergie perdue à différer, à ruminer, à laisser les circonstances ou d’autres décider à notre place ?

Et si le vrai courage n’était pas de « tout prévoir », mais d’assumer le pouvoir de choisir — et donc la responsabilité et la joie qui l’accompagnent ?

⁉️ Trois questions pour ouvrir le sujet

Quel choix important suis-je en train de différer… et pourquoi ?

👉 Qu’est-ce qui me retient réellement (peur de la perte, regard des autres, irréversibilité, besoin d’être certain) ?

Si je partais de “tu peux… ou tu peux ne pas”, que déciderais-je aujourd’hui ?

👉 Exit « tu peux / tu ne peux pas » (subi). Reviens à ton pouvoir d’agir.

Quand tout devient possible, qu’est-ce que je choisis en conscience ?

Quels sont les 1 à 3 premiers pas “sans regret” que je peux engager cette semaine ?

👉 Des micro-décisions concrètes qui réduisent la crainte et mettent en mouvement.

🌱 TIMSHEL : le pouvoir de choisir

Le mot hébreu timshel signifie « tu peux ».

Il porte une idée simple et radicale : la route est ouverte. Si tu peux, tu peux aussi ne pas. Et c’est là que naissent la liberté… et la responsabilité.

Dans nos organisations, on confond souvent capacité et permission.

On attend la preuve parfaite, l’alignement des planètes.

Résultat : on ne choisit pas, ou trop tard. Or, ne pas choisir est déjà un choix — celui de laisser d’autres ou les circonstances décider à notre place. Cela entretient l’usure, la frustration, et nous prive de l’énergie de l’action.

Le navigateur Bernard Moitessier, seul face à l’océan, a vécu un choix emblématique : alors qu’il pouvait remporter la première course du Golden Globe, il décide de continuer sa route, fidèle à sa quête intérieure. Comme il l’écrit dans La Longue Route, récit de cette aventure  :

« Je continue pour sauver mon âme. »

La Longue Route. Dessin de l'auteur

Il écrit encore :

"Tu peux - laisse le choix. C'est peut-être le mot le plus important du monde. Il signifie que la route est ouverte. La responsabilité incombe à l'homme, car si « tu peux », il est vrai aussi que « tu peux ne pas», comprenez-vous ?

(Bernard Moitessier, La Longue Route. Seul entre mers et ciels, Arthaud)

Choisir, ce n’est pas tout savoir : c’est faire un pas, rester vivant, agir en cohérence avec son intention profonde, puis lâcher prise sur ce qui ne dépend plus de soi.

Deux exemples pratiques

1) Re-choisir un cap (backcasting avec une équipe dirigeante)

Des dirigeants sentaient leur vision diluée dans l’opérationnel.

Nous avons pris un temps hors du quotidien pour :

• Partir du futur désiré (backcasting) : à quoi ressemble l’organisation dans 3 ans ?

• Nommer les priorités et les renoncements nécessaires (choisir, c’est aussi "ne pas").

• Définir les actions à réaliser dès à présent et à partager avec les équipes.

👉Effet immédiat : un cap ré-approprié, des priorités clarifiées et une équipe qui assume ses choix ensemble.

2) Sparring partnership individuel : choisir… ou choisir de ne pas

En accompagnement 1-1, nous travaillons le discernement à chaque étape :

• Clarifier la vraie question (souvent différente du problème apparent).

• Distinguer désir, peur et injonctions.

• Explorer deux choix assumés : faire ou ne pas faire — et sortir du non-choix qui use petit à petit.

• Préparer les prochaines actions simples et courageuses… puis lâcher-prise.

👉Résultat : moins de ruminations, des décisions plus sereines, plus d’élan pour l’action.

🐾 Se faire accompagner... pour mieux choisir

Chez Kampasa, nous aidons à remettre du mouvement là où parfois les choses se sont figées :

• Backcasting & boussole (clarifier le cap, la raison d’être, les premiers pas).

• Sparring partnership dirigeants & managers (discernement, annonce, lâcher-prise).

• Facilitation collective (poser les choix au bon endroit, co-décider, assumer ensemble, même le renoncement).

✨ Conclusion

Timshel : tu peux… ou tu peux ne pas.

C’est peut-être la phrase la plus libératrice qui soit.

Elle rend chaque choix à chacun — et nous rappelle que la responsabilité, c’est le prix… et la joie de la liberté.

Alors, quel est le premier petit pas que tu choisis de faire aujourd’hui ?

Et si nous osions choisir, vraiment ?

Pour en parler, contactez-moi : marie@kampasa.fr